dimanche 21 février 2010

Equipementiers : les skieurs à leur botte?

Sur les pistes de Vancouver, tous ne partent pas avec les mêmes chances : la high tech fait la différence.

Où s’arrête la compétition sportive, où commence le défi technologique ? Dans la voile, dans la F1, la question est réglée depuis longtemps : les participants à une compétition partent avec des matériels différents et donc des chances bien inégales. C’est même cela qui fait le charme de ces sports, d’après leurs fans. Après tout en équitation, c’est le cheval qui court et qui saute. Et chaque cheval est différent. Mais c’est bien le cavalier qui gagne la médaille. C’est pareil pour un catamaran.

Mais la fièvre du défi technologique touche aujourd’hui l’ensemble des sports de compétition, même des sports qui se pratiquent sans matériel. La natation, ces dernières années, a perdu tout crédit aux yeux des amateurs du sport équitable. Ce sont les équipementiers, ou plutôt leurs ingénieurs en mécanique des fluides, qui ont fait les records, qui ont décidé des vainqueurs. Après quelques années d’une ridicule course à l’armement naval, la fédération internationale de natation a enfin imposé un traité de non-prolifération : interdiction du polyuréthane et des combinaisons intégrales, retour au slip de bain.

Alors les marchands de combinaisons-miracles auraient trouvé un autre marché : celui du ski alpin. Libération nous apprend ainsi que 3 médaillés américains en descente (Lindsey Vonn, Julia Mancuso et Bode Miller) étaient dotés d’une combi dernier cri qui leur aurait fait gagné quelques centièmes de secondes… Bon, c’est plus un soupçon qu’autre chose pour l’instant, mais nul doute que l’équipementier a intérêt à entretenir la rumeur, à faire du buzz pour espérer conquérir le cœur des autres skieurs… et leur portefeuille…

Les JO sont régulièrement l’occasion de faire le point sur les avancées en R&D appliquée au sport. On découvre aussi à Vancouver que le ski de fond, à l’exposition médiatique et aux intérêts commerciaux pourtant modestes, bénéficie d’une assistance technologique de premier plan. D’après Le Monde, le « fartage » des skis de fond, c’est-à-dire leur préparation, leur cirage et leur polissage avant le départ, font l’objet de savoirs scientifiques strictement protégés. L’image lisse et saine du ski de fond en est un peu écornée…

Si depuis dix ans le dopage heurte (fort justement) l’opinion publique, cela ne semble pas gêner grand monde que les athlètes aient des chances très inégales selon qu’ils ont accès ou non aux dernières innovations technologiques. Tout cela me rappelle la folie technologique de la RDA : la différence, c’est qu’aujourd’hui c’est le secteur privé qui joue le rôle des physiciens et biologistes du bloc soviétique. Equipementiers, coachs privés et start-up du sport high tech sont les principaux artisans des moissons de médailles olympiques de demain !

Drôle d’époque… les matheux et les geeks sont partout. Moi qui les croyait étrangers au sport de haut niveau. Eh non ! Même les sports de glisse, aujourd’hui, sont à leur botte !
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jeudi 18 février 2010

Coup d'Etat footballistique au Niger

Eh oui les alternautes, depuis plusieurs mois AlterSport vous explique, exemples à l'appui, que le foot est une affaire politique de première importance en Afrique... Eh bien voici un nouvel épisode: il paraitrait que le coup d'Etat au Niger qui tente de renverser le Président Tandja est l'oeuvre du... Président de la Fédération nigérienne de football... Lire la suite...