jeudi 10 septembre 2009

Foot féminin: un jour on s'y mettra

Vous le saviez vous que les Françaises ont atteint les quarts de finale de l'Euro 2009 de foot féminin? Moi non... C'est au détour d'un article sur Rue89, consacré aux lesbiennes dans le sport, que je l'ai appris... C'est bien triste... En France, le foot, bien plus que les autres sports collectifs, a du mal à laisser aux filles la place qu'elles méritent. Au Etats-Unis, le soccer féminin est le sport d'équipe numéro un chez les étudiantes. Résultat, les matchs du championnat universitaire US sont diffusés à la télé! On croit rêver. Autres nations phares : les pays scandinaves, l'Angleterre, l'Allemagne et... la Corée du Nord. Les succès des filles de Pyongyang ont d'ailleurs servi de modèle aux garçons, qui viennent quant à eux de se qualifier pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud...

Si le foot féminin ne fait pas recette en France, c'est que ce sport serait associé à l'homosexualité présumée de leurs pratiquantes. Et les lesbiennes feraient peur aux sponsors et aux spectateurs. Seulement voilà, personne n'a jamais démontré qu'il y avait plus de lesbiennes dans le foot que dans le hand ou le basket... Et dans ces sports justement, le public répond présent quand les filles font des résultats. Regardez Bourges par exemple : les Tangos, l'équipe féminine de basket, sont la fierté de la ville. Plus de 2000 spectateurs à chaque match. Et un nombre incalculable de titres, en France bien sûr, mais aussi en Europe.

La faute, c'est celle des médias. Le public français pourrait s'intéresser au foot féminin, comme il s'est mis au tennis féminin, au hand féminin ou à la natation féminine. Il n'y a pas de raison... Mais les médias français ne jouent pas le jeu. Il faut se connecter à Europsort, dans les méandres du paysage audiovisuel, pour espérer suivre l'euro féminin de Finlande... Et là, devant ma télé, pour la finale Allemagne – Angleterre, le commentateur d'Eurosport paraît peu impliqué... (en fait je suis même sûr qu'il n'est pas sur place en Finlande, mais qu'il commente devant sa télé, comme cela se fait de plus en plus sur la TNT...)

Bon allez je vous laisse, les Anglaises viennent de réduire le score face aux Allemandes. 2-1 pour la Mannschaft, mais rien n'est encore joué. Un super match... Alors vous comprendrez que j'ai autre chose à faire que de transmettre sur Internet mes états d'âme sur le sport féminin...
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vendredi 4 septembre 2009

Affaire Kakuta : l'heure de la reconquête

Interdit de recutement pendant 18 mois, Chelsea va devenir le premier club des années 2000 à l'effectif stable. On aime ça! La FIFA semble enfin s'attaquer aux traders du foot.

Ca y est, je l'ai trouvé mon club préféré de Premier League. Il y a quelques années, mes favoris c'était Charlton Athletic, en raison de leur engagement anti-raciste, dans les tribunes, bien avant tout le monde. Mais aujourd'hui Charlton se morfond dans des divisions oubliées...

Mon club anglais préféré, ce n'est pas Arsenal, même avec la présence de tous ces Frenchies... Je ne supporte plus les larmoiements d'Arsène Wenger et sa mauvaise foi incroyable. Ce n'est pas non plus Manchester City, la nouvelle poule aux oeufs d'or d'émirs du pétrole, ni Manchester United, vendu aux businessmen américains. Eventuellement le Liverpool de Steven Gerrard, pourquoi pas, sur un malentendu on pourrait s'aimer à nouveau...

Non, ma nouvelle petite chérie Anglaise, c'est Chelsea. Oui, vous m'avez bien entendu, Chelsea! Club de hooligans skinheads dans les années 80, les Blues, sous la houlette de l'oligarque russe Roman Abramovich, sont devenus, dans les années 2000, le premier club bling-bling du monde moderne. Mais aujourd'hui, tout cela est fini, retour à la disette. La FIFA vient d'interdire Chelsea de procéder à tout recrutement jusqu'en janvier 2011. Les faits semblent minimes : Chelsea a obligé un jeune pensionnaire du centre de formation de Lens, Gaël Kakuta, à rompre son contrat en 2008 pour rejoindre Stamford Bridge. Les Nordistes ont porté réclamation auprès de la FIFA. La sentence, lourde, vient de tomber: 1 an et demi sans recrutement. En fait, Chelsea, comme on dit dans le foot, a été sanctionné « pour l'ensemble de son oeuvre ».

Car des mauvais coups, il en a fait Abramovich. Qu'on se rappelle simplement l'altercation violente entre l'entraineur des Blues, José Mourinho, et le sélectionneur des Bleus, Domenech. « Esclavagiste », avait osé Mourinho après que Domenech eut convoqué en sélection nationale, pour des matchs de préparation, Claude Makelele, milieu de terrain de Chelsea à l'époque des faits!

Donc, maintenant, je supporte Chelsea. En voilà enfin un, un club avec un effectif stable : privé de son pouvoir d'achat, Chelsea ne pourra pas vendre ses joueurs... Bref Chelsea redevient un club à l'ancienne, où les joueurs font une longue carrière, loins des sirènes du mercato. Et en 2011, après une Coupe du Moinde éreintante, Chelsea FC, avec ses Drogba, Anelka et Ballack, ce sera un peu comme le Milan AC aujourd'hui : une équipe de vieilles gloires, revanchards à souhait. Nul doute que cela les motive et leur donne ce petit plus qui leur a manqué ces saisons dernières pour être le meilleur club du monde...

Bien entendu Abramovich a fait appel auprès du Tribunal Arbitral du Sport de Lausanne qui ne manquera pas, soyons en sûr, d'annuler la décision de la FIFA. Mais d'ici là, jouissons de cette heureuse nouvelle. Pour la première fois de son histoire, la FIFA tente de mettre un coup d'arrêt à la folie des grandeurs du foot business. Le haut de la vague est passé. Voici venu le temps de la reconquète et de la reconstruction d'un football débarrassé de ses traders les plus fous.
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mardi 1 septembre 2009

La F1 droit dans le mur

Moi je croyais que le coup du faux accident de voiture pour maquiller un crime, c'était dans les vieux films de gangsters qu'on avait ça! Mais non, en F1 aussi, il y a des faux accidents.

L'écurie de F1 Renault, en 2008, aurait demandé à son pilote Nelson Piquet Jr de foncer dans le mur afin de permettre à son autre pilote, Fernando Alonso de profiter de la confusion générale pour remonter tous ses concurrents. Nelson Piquet Jr étant brésilien, comme feu Ayrton Senna, l'affaire fait grand bruit à Sao Paulo où on ne rigole pas avec l'intégrité physique des pilotes locaux. L'histoire complète, un peu technique, nous est contée dans Le Monde. Bon il faut encore parler au conditionnel, mais tout de même, ça la fout mal.

Le plus drôle, c'est que ca n'étonne personne qu'une écurie de F1, parrainée par une multinationale de l'automobile, s'adonne à ce genre de tricheries et mette en danger la sécurité de l'un de ses concurrents pour favoriser la victoire de son pilote vedette.

Moi je vous le dis, on ferait mieux de les faire tous partir avec la même voiture au départ, ce serait plus équitable. Cela signerait aussi la fin des écuries, des organisations très louches qui essaient de contourner systématiquement tous les règlements qu'on leur impose.

Il y avait eu la pub des lobbys du tabac, les affaires d'espionnage industriel, l'absence de prise de conscience écologique d'un sport pollueur non payeur. Mais la F1 parvient à chaque fois à nous émerveiller avec des scandales encore plus fous! Cette fois, c'est Renault qui fait carrément un bras d'honneur à la sécurité routière et qui demande à l'un de ses pilotes d'avoir un accident. Vraiment... c'est la F1 qui va droit dans le mur... (jeu de mots facile, j'en conviens).
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