jeudi 16 octobre 2008

Crise financière, la fin du foot business ?

Enfin une bonne nouvelle dans ce flot d’informations économiques terrifiantes : la cote des clubs de foot cotés en Bourse s’effondre. Pas plus que la moyenne, mais suffisamment pour les menacer. Outre-Manche, où les clubs sont endettés jusqu’au cou, j’ai bien peur que cela ne profite finalement qu’aux milliardaires déjà propriétaires de club. Ceux-là auront les moyens financiers d’injecter du cash dans les fonds propres de leurs clubs. Pas besoin d’aller à la banque, ils ont ce qu’il faut sous le matelas.

En France, un seul club est coté en Bourse : l’Olympique Lyonnais présidé par le souriant Jean-Michel Aulas. L’action de l’OL a perdu 1/3 de sa valeur en 5 mois… dur dur… mais je ne peux m’empêcher de rigoler tant l’OL incarne à mes yeux une pâle copie des dérives britanniques du football.

L’OL, c’est ce club qui a le plus gros budget de France et qui écrase de sa domination le foot français depuis 7 ans, tant et si bien que le Championnat de Ligue 1 a nettement perdu de son intérêt.

L’OL, c’est ce club aussi qui, en dehors de Lyon, n’arrive pas vraiment à se faire aimer. Lens, Nantes, St-Etienne, Marseille, le PSG même, aux temps de leur gloire, étaient aimés en dehors de leurs villes. L’OL non.

Aulas a fait un lobbying violent ces dernières années pour permettre l’introduction des clubs en Bourse (il a réussi, bien fait). Son coéquipier de croisade n’était autre que Gervais Martel, président du RC Lens, désormais en Ligue 2. On se marre !

Aulas pense que l’avenir du foot à Lyon, c’est de créer un Grand Stade (complexe OL Land), dont le nom officiel sera celui de son sponsor principal, comme Emirates Stadium à Arsenal ou Allianz Arena à Münich (on appelle cela le « naming »)… Il veut y mettre des boutiques pour le shopping, des bureaux, des hôtels, un vrai projet philanthropique quoi ! Le prétexte pour que Gérard Collomb accepte le projet ? Le stade sera situé dans un quartier déshérité du Grand Lyon… on a connu mieux comme projet structurant…

Aulas, enfin, a présidé feu le « G14 », ce groupe de pression des grands clubs européens qui voulaient créer leur propre ligue fermée (une espèce de Champions League éternelle qui se serait jouée en cercle quasi fermé sans aucun club d’Europe centrale, de l'Est ou du Nord).

Amis spéculateurs, je vous en prie, faites chuter l’action de l’OL. J’ai hâte qu’Aulas jette définitivement l’éponge et nous laisse reconstruire le foot français.

PS : en surfant sur bio wikipedia de JM Aulas, j’apprends qu’il était délégué du syndicat étudiant UNEF en mai 68… Sarko a raison sur ce point, ils ont mal tourné les mecs de 68 !

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Et si on introduisait Magny Cours en bourse?